Une histoire de la collection du Fonds régional d’art contemporain

Chefs-d’œuvre et documents de 1983 à 1999

Commissaire : Pascal Neveux

Avec des œuvres de Gilles Aillaud, Pierre Alechinsky, Eduardo Arroyo, Georges Autard, Martin Barré, Jean-Pierre Bertrand, Vincent Bioulès, Jean-Charles Blais, Richard Deacon, Noël Dolla, Bernard Frize, Gérard Garouste, Toni Grand, Raymond Hains, Simon Hantaï, Hans Hartung, Jean Le Gac, Renée Levi, Matta, Jacques Monory, Bernard Pagès, A.R. Penck, Jean-Pierre Pincemin, Gérard Traquandi, Didier Vermeiren, Claude Viallat.

Avec ce choix d’œuvres acquises dans les années 1980 et 1990, le Frac initie un cycle d’expositions emblématique de sa collection. Nulle volonté de prétendre à une quelconque exhaustivité mais le souhait de pouvoir proposer au public de découvrir, parfois pour la première fois, des œuvres d’artistes reconnus sur la scène artistique internationale. D’aucuns diront sur un ton polémique qu’il était temps de montrer enfin ces collections que l’on ne voit jamais et dont on ignore les chefs-d’œuvre, d’autres diront au contraire que nulle autre collection publique n’a fait l’objet d’autant de prêts en France et à l’étranger.

Après plus de 35 ans d’existence, le Frac dispose aujourd’hui d’une collection riche de plus de 1 000 œuvres de 540 artistes qui, tout au long de l’année, se donnent à voir sur l’ensemble du territoire régional, national et international, au rythme considérable d’un millier de prêts par an. Cinq ans après son installation dans le bâtiment de Kengo Kuma, le Frac prend le pari de consacrer chaque année une exposition à sa collection.

L’aventure des Frac n’est pas dénuée d’un grand nombre de paradoxes. Tout un chacun a son avis sur la question ce qui démontre, s’il le fallait, que nos Frac appartiennent à l’histoire collective. Et le caractère public de la collection nous conduit aujourd’hui à rendre visible au plus grand nombre ces œuvres fortes qui rentrèrent au Frac il y a maintenant une trentaine d’années, entre 1983 et 1990. Le premier paradoxe, et non des moindres, est de parler de collection alors que nous sommes un Fonds régional d’art contemporain. Le deuxième est d’utiliser ce patrimoine contemporain en favorisant sa monstration parfois à la limite des normes de conservations en vigueur. La fortune critique des Frac est riche d’articles et points de vues divers et variés sur l’usage de ces collections financées par l’argent public. Cette valeur d’usage est importante car elle porte en elle toute la symbolique d’une collection qui se donne pour ambition de sensibiliser le plus grand nombre à l’art contemporain. C’est enfin le miroir d’une époque, et il est toujours très difficile d’écrire le récit du présent en toute objectivité.
Une forme de subjectivité totalement revendiquée et assumée car, à l’inverse d’une collection privée, constituer la collection du Frac est le fruit d’un travail collectif et de la mobilisation d’experts bénévoles qui façonnent par leurs propositions cette collection publique. Leurs choix permettent de revenir sur l’histoire du goût d’une époque, sur une actualité artistique dont on mesure à quel point elle est rythmée par un temps court et des affinités esthétiques qui n’ont de cesse de se renouveler.

Ce premier chapitre du cycle Votre collection d’art contemporain en Provence-Alpes-Côte d’Azur nous livre un récit possible des acquisitions effectuées durant les années 1980/1990. Ce fil narratif n’obéit à aucune volonté d’exhaustivité mais met l’accent sur des œuvres emblématiques présentées pour la première fois au Frac, qui constituent les fondations historiques de notre collection. Ces « Chefs-d’œuvre » incitent à une relecture de la collection en privilégiant la scène artistique française et son ancrage dans notre région, et invitent à redécouvrir un patrimoine contemporain exceptionnel.

Autour de l’exposition au Frac

Jeudi 13 décembre – 18 h 30
> Joëlle Léandre, contrebassiste. Concert-performance.
Plateau 1 dans l’exposition Chefs-d’œuvre, votre collection d’art contemporain en Provence-Alpes-Côte d’Azur
Plein tarif : 15 euros sur réservation - jauge limitée à 50 personnes
Tarif réduit : 9 euros sur présentation d’un justificatif