Photographie et documents, 1983-2018

Une histoire de la collection du Fonds régional d’art contemporain #2

En partenariat avec le Centre Photographique Marseille

Photographie et documents, 1983-2018 est le deuxième rendez-vous dans les murs avec une histoire de la collection du Frac. Cette exposition met en avant des problématiques liées à l’évolution de ce médium, tant au niveau de sa conservation, que de sa production et plus largement du statut de la photographie dans une société contemporaine de l’image.

Thierry Fontaine, Le gagnant, 2015
Thierry Fontaine, Le gagnant, 2015
Collection Frac-Provence-Alpes-Côte d’Azur

Avec les œuvres de Laia Abril, Pierre-Jean Amar, Dieter Appelt, Erica Baum, Vincent Bonnet, Marie Bovo, Denis Brihat, Balthasar Burkhard, Alain Ceccaroli, Arnaud Claass, John Coplans, Jean Dieuzaide, Favret/Manez & Jean-Philippe Roubaud, Nicolas Floc’h, Thierry Fontaine, Günther Förg, Philippe Gronon, Hubert Grooteclaes, Philippe Gully, Laura Henno, Craigie Horsfield, Yves Jeanmougin, Valérie Jouve, Suzanne Lafont, Henry Lewis, Christian Louis, Anna Malagrida, André Mérian, Christian Milovanoff, Joachim Mogarra, Jean-Luc Moulène, Marc Pataut, Bernard Plossu, Franck Pourcel, Gilles Pourtier, Paul Pouvreau, Sophie Ristelhueber, Georges Rousse, Lionel Roux, Ahlam Shibli, Jun Shiraoka, Jean-Pierre Sudre, Patrick Tosani, Gérard Traquandi, José Valabrègue, Nancy Wilson-Pajic, Xavier Zimmermann

Après plus de 35 ans d’existence, le Frac dispose aujourd’hui d’une collection riche de plus de 1 000 œuvres de 540 artistes qui, tout au long de l’année, se donnent à voir sur l’ensemble du territoire régional, national et international, au rythme considérable d’un millier de prêts par an. Cinq ans après son installation dans le bâtiment de Kengo Kuma, le Frac prend le pari de consacrer chaque année une exposition à sa collection.

L’aventure des Frac n’est pas dénuée d’un grand nombre de paradoxes. Tout un chacun a son avis sur la question ce qui démontre, s’il le fallait, que nos Frac appartiennent à l’histoire collective. Et le caractère public de la collection nous conduit aujourd’hui à rendre visible au plus grand nombre ces œuvres fortes qui rentrèrent au Frac il y a maintenant une trentaine d’années, entre 1983 et 1990. Le premier paradoxe, et non des moindres, est de parler de collection alors que nous sommes un Fonds régional d’art contemporain. Le deuxième est d’utiliser ce patrimoine contemporain en favorisant sa monstration parfois à la limite des normes de conservations en vigueur. La fortune critique des Frac est riche d’articles et points de vues divers et variés sur l’usage de ces collections financées par l’argent public. Cette valeur d’usage est importante car elle porte en elle toute la symbolique d’une collection qui se donne pour ambition de sensibiliser le plus grand nombre à l’art contemporain. C’est enfin le miroir d’une époque, et il est toujours très difficile d’écrire le récit du présent en toute objectivité.

Une forme de subjectivité totalement revendiquée et assumée car, à l’inverse d’une collection privée, constituer la collection du Frac est le fruit d’un travail collectif et de la mobilisation d’experts bénévoles qui façonnent par leurs propositions cette collection publique. Leurs choix permettent de revenir sur l’histoire du goût d’une époque, sur une actualité artistique dont on mesure à quel point elle est rythmée par un temps court et des affinités esthétiques qui n’ont de cesse de se renouveler.

Cette exposition du fonds photographique du Frac est l’occasion d’une collaboration avec le Centre Photographique de Marseille qui inaugurera également le 11 octobre un focus sur les collections photographiques du Cnap.