Cycle de projection
Samedi 25 novembre : Frac Sud - 14h
- Et ils vont dans l’espace qu’embrasse ton regard : signaux de fumée d’Estefanía Peñafiel Loaiza (France, 2016, Frac Sud) 35’
- It for Others de Duncan Campbell (Royaume-Uni, 2013) 54’ vostf
Alors que Estefanía Peñafiel Loaiza enchâsse les récits d’un colonialisme qui perdure sur les corps en tant que marchandise, de l’exposition coloniale de 1931 aux Centres de rétention administrative, Duncan Campbell prend le film de Resnais et Marker, Les statues meurent aussi comme matrice de son film, rythmé par une chorégraphie interrogeant la circulation et le devenir des œuvres et des objets.
Samedi 25 novembre : Frac Sud - 16h
- An Excavation of Us de Shirley Bruno (France, 2017) 11’ vostfr
- Ha terra ! d’Ana Vaz (Brésil, France, 2016) 13’ vostfr
- Pourquoi la mer rit-elle ? d’Aude Fourel (France, 2019) 58’ vostfr
Chants, récits mythiques, voix venues ou portées par la Terre seraient une des trames souterraines qui relient ces trois films : la voix des esclaves exilés et réprimés en Haïti d’An excavation of Us, le récit d’un regard prédateur que met en scène Ana Vaz, et ces chants de résistance à l’oppression coloniale qu’est allée chercher Aude Fourel, qui traversent les mers par des détours inattendus.
Projections passées
Jeudi 9 novembre : Frac Sud - 18h30
Party on the CAPS - Meriem Bennani (Maroc, 2018) 26’ - vostf
City of Tales - Arash Nassiri (France, 2017, Frac Sud) 22’ - vostf
Backyard - Khaled Abdulwahed (Allemagne, 2018, Frac Sud) 26’ - vostf
La politique-fiction caustique et dystopique de Party on the CAPS, les strates de mémoire rejouées de Téhéran à Los Angeles qu’interroge City of Tales, ou la matérialisation de la mémoire saisissante proposée dans Backyard : trois gestes qui dessinent un parcours où chaque dispositif de fiction offre une voie pour saisir la perte comme la possibilité de la transmission.
Vendredi 10 novembre : Vidéodrome 2 - 18h
- La fièvre - Safia Benhaim (France, Maroc, 2014) 39’ - vostf
- Sol Negro - Laura Huertas Millán (Colombie, France, 2016) 43’ vostf
- A Torre - Salomé Lamas (Portugal, Allemagne, Moldavie, 2015) 8’
L’exil, ses effets, sa mémoire qui hantent La fièvre, ceux d’une mémoire coloniale traumatique laissée par l’enfance entrent ici en écho avec la mélancolie Sol Negro, le « soleil noir » qui habite son personnage central, entre Colombie et Europe. Á moins que le mutisme et l’exil intérieur soit une des réponses possibles, comme semble le suggérer la figure énigmatique d’A Torre.
Samedi 18 novembre : mac - Musée d’art contemporain de Marseille - 14h et 16h
- Toli toli - Minia Biabiany (France, Allemagne, 2018) 10’
- L’enfance qui nous revient a l’éclat d’une étoile - Marylène Negro (France, 2021) 20’
- Voin - Gaëlle Boucand (France, 2020) 30’
Souvenirs, contes, comptines, jeux ...gestes, et manière d’habiter les lieux. Avec Toli Toli (’chrysalide de papillon’ en créole guadeloupéen) Minia Biabiany montre une nature chargée d’histoire, qui semble aussi féconde que dangereuse. En écho, il a celle de L’enfance qui nous revient a l’éclat d’une étoile, pérégrination autour de l’Etna sous forme de conte cruel à la rencontre de voix montant du passé, alors que Voin nous fais revivre et revisiter les lieux de son enfance, en Bulgarie.
De la salle d’exposition à la salle de projection, Exil/s propose 4 rendez-vous au Frac Sud les 9 novembre et 25 novembre, à Vidéodrome 2 le 10 novembre, et au MAC, musée d’art contemporain de Marseille le 18 novembre.
Composés de gestes, de lignes de fuite et de points diffractés avec l’exil considéré dans un singulier pluriel, chaque film interroge des expériences singulières, individuelles ou collectives, intimes comme politiques, avec leurs résonances. Un programme en quatre moments qui offrent chacun une lumière et ses nuances.
Exil/s est une programmation de films issus de la collection d’œuvres du Cnap et du Frac Sud, en écho à l’exposition au CPM centre photographique Marseille Dits et écrits dispersés - Exils passages et leurs récits, où sont exposées des œuvres de John Akomfrah, Marwa Arsanios, Félix Blume, Frédérique Lagny, Randa Maddah et Mehdi Meddaci appartenant à la collection du Centre national des arts plastiques.
L’exposition se tient du 27 octobre au 25 novembre au CPM, dans le cadre de la Biennale de la Joliette et du Festival Photo Marseille.