La pratique de Camille Franch Guerra repose sur un principe d’ouverture. En relation étroite avec des scientifiques, sociologues et autres chercheurs, elle dialogue avec le public à travers des installations immersives dans lesquelles la multiplicité des techniques employées sert un même questionnement : quelle trace laissons-nous ? Du perceptible à l’imperceptible, elle interroge le sens de ce que nous produisons dans un paysage sensible où se côtoient sons, lumières, gestes et volumes.
Imago candela évoque à la fois la notion de métamorphose des papillons de nuit et l’unité permettant de mesurer l’intensité lumineuse perçu par l’œil. Le feu, l’ombre, la lumière forment ici un ensemble symbolique qui constituent le point de départ d’un récit qui viendra nourrir cette création collaborative faite d’images, de sculptures et d’extraits sonores.
Comment donner une matière à la nuit, l’apprivoiser, l’habiter ? Insectes, chouettes, hiboux et créatures fantasmagoriques peuplent ce monde dans lequel l’artiste invite les enfants à pénétrer.
En partant de techniques telles que la céramique, la photographie, l’anthotype et la sculpture, l’artiste fait entrer à l’école un four raku, un sténopé ainsi que plusieurs supports d’impressions. Une manière de s’imprégner avec richesse d’un vocabulaire plastique, terrain de jeu des explorations des enfants, qui conçoivent un ensemble d’objets, décors et sujets de cet univers nocturne.
Ce projet voyage entre matériel et immatériel, et porte une puissante dimension poétique qui stimule l’imaginaire, sonde notre relation aux éléments naturels, à notre cycle physiologique et par la même à notre lien au vivant. Les enfants découvriront la production finale accompagnée par un dispositif scénique lors d’une journée de valorisation dédiée. L’artiste réalise en parallèle une œuvre vidéo, témoin de cette expérience.
Informations pratiques
Salle polyvalente de Cipières
La Place, 06620 Cipières