Expression de coups de cœur, d’intuitions, de passions, forte d’une relation privilégiée avec l’œuvre et son auteur, la collection privée nous fait voir le monde par le prisme d’un regard sensible et singulier. Les dynamiques opératoires des deux collections diffèrent donc, mais elles sont portées par la même exigence, la même nécessité aussi d’encourager, d’accompagner et de soutenir la jeune création. Leur forte implication sur le plan international les rapproche également. L’exposition au Frac propose d’approfondir ce dialogue implicite en explorant les liens et les correspondances – tel un fil d’Ariane imaginaire. Les œuvres présentées mettent en jeu l’humain dans sa recherche de construction individuelle, sociale ou collective, dans l’élaboration de ses multiples ancrages au monde. Elles s’intéressent à la notion ambivalente de frontière, de passage ou de rupture d’un état à un autre, à cette ligne instable, parfois évanescente, qui (re)découpe indéfiniment les espaces du dedans et du dehors. Ouvrant sur des temporalités et des sensibilités différentes, elles invitent à un voyage sans bagages, aux contours définis par le poétique. Parallèlement à cette exposition, le Frac présente au FIDMarseille, Festival International du Documentaire de Marseille, pendant la durée du festival (du 6 au 11 juillet) une projection vidéo de Christoph Rütimann (Handlauf um und nach Stans, 2001) provenant de cette même collection, accompagnée d’un choix d’œuvres de la collection du Frac.